Du 1er au 9e mois
Pendant votre grossesse
L’alimentation a un rôle clé pour votre bébé bien loti dans votre ventre. Une maman qui se nourrit bien en fera profiter son bébé, et sera elle-même en pleine forme ! La grossesse nécessite un besoin accru d’énergie, et tout particulièrement de certains nutriments. En fonction du contexte, pour éviter des carences, votre médecin ou sage-femme peut vous proposer une supplémentation. Qu’est-ce que c’est ? Dans quel cas est-ce vraiment nécessaire ? Faisons le point ensemble(1).
À chaque trimestre, j’adapte mon alimentation.
L’idée n’est pas forcément de manger plus, mais d’avoir une alimentation diversifiée, qui vous apportera ce qu’il faut quand il le faut. Les recommandations varient selon le trimestre pour certains nutriments, en fonction de la croissance du fœtus. De la même manière, en termes d’énergie, il vous faudra de 0 à 100 calories (kcal) de plus par jour le 1er trimestre, puis environ 340 kcal lors du 2e et 450 kcal au 3e trimestre. Bien entendu, c’est à ajuster en fonction de votre niveau d’activité physique et de votre morphologie, entre autres critères propres à chacune.(2)
Et parce qu’il n’est pas toujours simple de revoir sa façon de manger pour couvrir tous les besoins, votre médecin peut vous donner un coup de pouce. C’est là qu’interviennent les compléments ou suppléments alimentaires ! C’est systématique pour la vitamine B9 (acide folique) avant la grossesse et pendant les 2 à 3 premiers mois, et la vitamine D vers le 7e mois. La supplémentation avec les autres vitamines ou micronutriments dépendra du contexte.
Pourquoi ces vitamines et minéraux sont-ils si importants ?(1)
Globalement, une alimentation variée et équilibrée permet de couvrir l’ensemble des besoins en macronutriments (protéines, matières grasses, etc.) et micronutriments (vitamines et minéraux). C’est pourtant une toute autre histoire pour la vitamine B9 ! Vous êtes nombreuses à présenter un taux bas dès le début de la grossesse... Alors que les légumes verts (épinards, mâches, etc.), les noix ou encore les pois chiches en regorgent !
Cette vitamine est indispensable au développement du système nerveux de votre bébé. Et une carence peut augmenter le risque de naissance prématurée. C’est pourquoi, il est très courant d’en prendre dès le désir d’enfant, puis tout au long de la grossesse.
Dans la quasi-totalité des cas, un supplément en vitamine D vous sera recommandé. Les femmes enceintes présentent souvent une carence en fin de grossesse, surtout quand l’accouchement doit avoir lieu en hiver ou au début du printemps… Même dans des villes très ensoleillées ! Cette vitamine est essentielle pour la bonne fixation du calcium sur les os, c’est-à-dire la minéralisation osseuse de votre petit bout. Et vos réserves doivent lui permettre de constituer ses propres réserves, juste avant de naître.
En parlant du calcium, les besoins sont généralement comblés par la consommation de produits laitiers, de certaines eaux minérales et de végétaux (épinards, brocolis, amandes, etc.). Même s’il est indispensable à la minéralisation osseuse du bébé, une supplémentation n’est toutefois pas utile.
Le fer et l’iode sont les deux minéraux dont les besoins augmentent réellement pendant la grossesse. Pour le fer, c’est surtout au cours des 2e et 3e trimestres avec l’augmentation de la masse sanguine. Vous en trouverez naturellement dans la viande (surtout rouge), le poisson et les œufs, ainsi que dans les légumineuses. Une supplémentation peut être nécessaire si vous êtes végétarienne ou en cas de carence avérée. En effet, une carence peut entraîner une anémie, jouant ainsi sur votre bien-être.
Quant à l’iode, il intervient dans le développement du cerveau de votre bébé et le fonctionnement de la thyroïde. Les produits de la mer, les produits laitiers, les œufs, ainsi que le sel iodé en sont de bonnes sources.
Vous l’aurez donc compris, l’idée n’est pas de manger pour deux – même s’il s’agit d’une bonne excuse pour se faire (plus) plaisir – mais bien de manger mieux ! Une alimentation équilibrée et diversifiée couvre généralement tous les besoins spécifiques de cette belle période. Dans le cas contraire, votre médecin ou sage-femme saura vous conseiller.
(1) Santé Publique France, 23 septembre 2020. Le guide nutrition de la grossesse. Disponible sur Internet : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/brochure/le-guide-nutrition-de-la-grossesse [consulté le 21/12/2021]
(2) Naître et grandir, 2019. L'alimentation durant la grossesse. Disponible sur Internet : https://naitreetgrandir.com/fr/grossesse/sante-bien-etre/grossesse-alimentation/, [consulté le 12/11/2020]
Le lait maternel est l’aliment idéal pour chaque nourrisson. Une bonne nutrition maternelle est essentielle pour préparer et maintenir l’allaitement. Les laits infantiles sont destinés à remplacer l’allaitement maternel si celui-ci n’est pas choisi, n’est pas adapté, est arrêté prématurément ou doit être complété. L’allaitement mixte peut gêner l’allaitement maternel et il est difficile de revenir sur le choix de ne pas allaiter. La mauvaise préparation d’un lait infantile peut entraîner des risques pour la santé des nourrissons et il est important de suivre les conseils pour une bonne reconstitution des laits infantiles. Les implications socio-économiques doivent être prises en compte dans le choix de la méthode d’allaitement. Demander conseil auprès de personnes indépendantes, qualifiées, dans le domaine de la médecine, nutrition, pharmacie, soins maternels et infantiles.